L’adoption du Bitcoin (Cryptomonnaie) en République centrafricaine est à mon humble avis une décision louable et viable pour plusieurs raisons. D’une part, c’est une orientation monétaire pertinente du fait qu’elle est non seulement un mécanisme alternatif à une monnaie physique existante (Francs CFA), mais surtout un outil pour une possible transition vers la création d’une monnaie Centrafrique flottante à long terme. D’autre part, cette orientation monétaire est un cas d’école pouvant inspirer la création d’un espace monétaire numérique en zone CEMAC.
Néanmoins, ce choix du législateur centrafricain est peut-être hâtive au regard du déphasage entre la nature même de la monnaie (monnaie numérique) et la réalité locale liée à une intégration numérique fragile à laquelle s’ajoute les déficits énergétiques importantes. La République Centrafricaine devrait davantage mener une révolution d’autonomisation forte en s’engagent vers la promotion des technologies énergétiques écologiques et les politiques visant une forte intégration numérique nationale. Cela se fera par l’implication de l’élite intellectuelle jeune et la volonté politique.
Convergence panafricaine, organisation à laquelle j’appartiens s’active pour la consolidation de la souveraineté centrafricaine et africaine sur le plan numérique et énergétique. D’ailleurs elle prévoit l’organisation du salon des énergies renouvelables et du numérique de Bangui. Une initiative qui permettra de placer le continent africain au cœur des grands enjeux actuels du monde afin qu’il participe pleinement au rayonnement de l’humanité.
L’Afrique libres demeure le leitmotiv de mon engagement pour le panafricanisme.
NJOUMBA NYAMSI ERIC,
Internationaliste, panafricaniste
Membre du bureau de convergence panafricaine