Le palais des sports Salamatou Maïga de Bamako, a servi de cadre, le mardi 31 janvier 2023, à la cérémonie de fin de formation couplée de la remise de Kits d’installation à 242 filles et femmes formées dans divers domaines de métiers porteurs d’emploi. C’était dans le cadre de la mise en œuvre du sous projet « opportunité économique » du projet « autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd) » dans la périphérie de Bamako. Financé à hauteur de 120 millions de francs CFA par la Banque mondiale, ce projet a été mis en œuvre par l’ONG Agir.
Le projet Swedd a formé et outillé 242 filles et femmes dans divers domaines. Coiffure, esthétique, maquillage, couverture médiatique, restauration, plomberie, électricité, froid, panneaux solaires, climatisation, installation et maintenance de caméras de surveillance sont, entre autres, les domaines d’intervention de cette nouvelle cohorte du projet « autonomisation de femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd) », à travers son sous projet « opportunité économique, dans les périphéries de Bamako ». Dotées aussi de matériels indispensables au démarrage de leurs activités ainsi qu’un fonds de déroulement de 40 000 fCfa à 120 000 fCFA selon leur secteur d’intervention, les 242 filles et femmes formées par Swedd et l’ONG Agir ont été officiellement mises sur le marché de l’emploi, le mardi 31 janvier 2023.
Cette seconde phase du sous projet « appui à l’apprentissage et à l’autonomisation économique des filles et femmes à Bamako et dans les périphéries de Swedd » intervient après les résultats probants obtenus lors de la première phase du projet mise en œuvre entre 2017 à 2020. Essentiellement basé sur des métiers non traditionnels, les responsables du projet expliquent que ce choix est une réponse à l’inadéquation entre la formation professionnelle et les besoins prioritaires de l’économie ainsi que les créneaux porteurs d’emploi.
Présent à la cérémonie, le maire de la commune IV du district de Bamako, M. Adama Bérété s’est réjoui de cette démarche de Swedd et de ses partenaires qui ont déjà accompagné 908 filles et femmes installées dans les activités génératrices de revenus dans les périphéries du district de Bamako.D’ailleurs, certaines bénéficiaires de cette première phase du projet comme, notamment Mme Marietou Kamissoko de Kati, installée en couverture médiatique a déjà fait ses preuves en décrochant le prix Nyeleni des femmes rurales.
Au-delà de l’autonomisation des femmes et filles, le représentant résidant de l’UNFPA au Mali, estime qu’investir dans le développement des filles et femmes c’est investir dans l’économie, voire l’avenir d’une nation. De leur côté, le secrétaire général du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Sayon Doumbia et son homologue du ministère de l’Urbanisme, de l’habitat, des domaines, de l’aménagement du territoire et de la population Samballa Kanouté ont successivement présenté l’importance de ce projet pour le développement socioéconomique d’un pays.
Pour eux, cette mission du projet Swedd s’inscrit en droite ligne avec la volonté du gouvernement de la république du Mali dans le cadre de sa politique de promotion des questions de la population en général, du genre et de l’autonomisation des filles et femmes en particulier.
Le dividende démographique étant considéré comme l’accélération de la croissance économique qui résulte du changement de la structure par âge de la population, le projet Swedd s’est donné comme mission de créer une opportunité de croissance économique et de développement humain à travers la formation et le financement des activités génératrices de revenus des femmes et jeunes filles qui constituent la part la plus importante de la population malienne.
Issa Garango