Réunis à Nairobi, au Kenya, dans le cadre d’un sommet sur le climat, les Chefs d’Etat africains se sont engagés à faire de la promotion de l’énergie verte une priorité politique majeure. L’objectif était aussi de trouver un consensus entre africains afin de pouvoir parler d’une seule voix sur la scène internationale.
A l’heure où le réchauffement climatique s’impose de plus en plus comme une réalité évidente, les Etats africains sont appelés à faire preuve d’intelligence dans un monde où les rapports de force priment sur des considérations d’éthique et de justice. Face à cette situation, il faut impérativement une réponse endogène du continent africain qui demeure à ce jour le continent le moins électrifié, et donc le moins polluant dans le monde.
Réchauffement climatique, une problématique majeure
C’est sans doute l’une des problématiques majeures qui se pose à l’humanité en ce début du 21ème siècle. Le réchauffement climatique encore appelé le changement climatique pose de nombreux défis aux dirigeants de la planète et frappe durement certaines régions du globe notamment l’Afrique.
A ce jour, 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité sur le continent africain. Autant dire que l’électricité demeure quelque peu un luxe encore pour ces populations africaines. Pour cette raison, l’Afrique reste le continent qui pollue le moins mais qui reste fortement exposé aux conséquences désastreuses du réchauffement climatique. C’est un grand dilemme auquel les Chefs d’Etat africains doivent faire face.
Une transition écologique couteuse
Si tous sont d’accord sur le fait que le réchauffement climatique comporte de menaces réelles pour la survie humaine, force est de constater que les uns et les autres ne partagent pas forcément les mêmes pistes de solution. Les enjeux et les défis étant différents d’un continent à l’autre, les Etats africains estiment que leur appréciation de la question climatique ne peut pas être la même que celle des occidentaux.
D’ailleurs, l’Afrique est sans doute la victime d’une politique d’industrialisation aveugle, sans éthique, des occidentaux. La Chine qui est devenue aussi une puissance économique et commerciale ces derniers temps a également sa part de responsabilité. C’est pourquoi, au lieu d’aller en rangs dispersés aux conférences internationales sur le climat (COP), il est important que les Etats africains ajustent leurs positions afin de dégager un consensus sur la démarche commune à suivre.
Les grands engagements pris à Nairobi
Le sommet africain sur le climat à Nairobi a débouché sur la signature d’un accord entre les parties qui ont pris ensemble un certain nombre d’engagements. Parmi les engagements pris, il y a :
- Le développement des énergies vertes ;
- Le développement de l’agriculture verte ;
- Le développement d’une politique d’exploitation des mines plus respectueuses de l’environnement ;
- La création d’une nouvelle taxe carbone sur le continent ;
- Le développement d’une politique de financement international de l’ensemble de ces mesures.
Ballan DIAKITE, rédacteur en chef de L’Analyse de la semaine, Politologue