Le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du sommet du G7 2025 à Kananaskis, a déclenché une vive polémique en invitant son homologue indien Narendra Modi. Cette décision intervient malgré les tensions persistantes entre le Canada et l’Inde, notamment après l’assassinat de Hardeep Singh Nijjar, militant sikh canadien, en 2023. Ottawa soupçonne des agents indiens d’avoir orchestré l’attentat, ce qui a considérablement détérioré les relations bilatérales. Dans ce contexte, la présence de Modi au sommet, qui coïncide symboliquement avec l’anniversaire de ce meurtre, est perçue par certains comme une insulte à la communauté sikhe canadienne.
Le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du sommet du G7 2025 à Kananaskis, a déclenché une vive polémique en invitant son homologue indien Narendra Modi. Cette décision intervient malgré les tensions persistantes entre le Canada et l’Inde, notamment après l’assassinat de Hardeep Singh Nijjar, militant sikh canadien, en 2023. Ottawa soupçonne des agents indiens d’avoir orchestré l’attentat, ce qui a considérablement détérioré les relations bilatérales. Dans ce contexte, la présence de Modi au sommet, qui coïncide symboliquement avec l’anniversaire de ce meurtre, est perçue par certains comme une insulte à la communauté sikhe canadienne.
Mark Carney défend son choix en invoquant la stature géopolitique et économique de l’Inde, aujourd’hui cinquième puissance mondiale et acteur incontournable des grandes chaînes d’approvisionnement. Selon lui, la participation de Modi est soutenue par les autres membres du G7 et s’inscrit dans une stratégie de diversification des partenariats canadiens, au-delà de l’axe traditionnel avec les États-Unis. Carney insiste également sur l’opportunité de renforcer le dialogue sécuritaire avec New Delhi, dans un monde multipolaire et instable.
Cette invitation a cependant suscité l’indignation de la World Sikh Organization of Canada, qui l’a qualifiée de trahison des valeurs canadiennes. Des critiques sont également venues de l’intérieur du Parti libéral, comme celle du député Sukh Dhaliwal, qui déplore le signal envoyé à la communauté indo-canadienne. Pour lui, accueillir Modi malgré les accusations graves à son encontre revient à normaliser l’impunité face à des actes de violence transnationaux dirigés contre des citoyens canadiens.
À travers ce sommet, Carney cherche à repositionner le Canada dans l’ordre mondial en misant sur le dialogue économique et stratégique avec les grandes puissances émergentes.
Adama Sy, pour L’Analyse de la semaine – ADS