La Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a déclaré le 5 juin 2025 un renforcement de son action contre les groupes armés opérant dans la région. Cette décision intervient à la suite de plusieurs attaques terroristes récentes, malgré le déploiement de sa force conjointe.
D’après un communiqué de l’état-major général des armées maliennes, les Forces armées maliennes (FAMa) mènent actuellement une contre-offensive sur l’ensemble du territoire national. Cette opération vise à assurer la sécurité des populations tout en limitant les dommages collatéraux. Elle s’inscrit dans la stratégie globale de l’AES visant à améliorer la sécurité régionale et à lutter contre l’instabilité.
La force conjointe de l’AES, composée de 5 000 militaires, est dotée de capacités aériennes, terrestres et de renseignement, ainsi que d’un système de coordination. Elle est conçue pour intervenir dans l’ensemble de l’espace couvert par l’AES, notamment dans les zones frontalières entre les trois pays membres, afin de mener des opérations coordonnées.
Le 4 juin, des opérations militaires menées dans la région de Maneka ont permis de détruire plusieurs installations logistiques utilisées par des groupes armés. Par ailleurs, des cellules terroristes ont été neutralisées dans le secteur de Boulkessi, situé dans la région de Douentza. Ces interventions illustrent la volonté des pays membres de l’AES de contenir les activités des groupes armés dans la zone.
Malgré ces actions, plusieurs attaques ont encore été signalées ces dernières semaines au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Ces incidents soulignent les défis sécuritaires persistants auxquels l’AES est confrontée. L’alliance affirme néanmoins rester engagée dans la défense de ses territoires et dans la protection des populations civiles face à cette menace continue.
Les enjeux pour l’AES dépassent la simple dimension sécuritaire. La stabilité de l’espace sahélien conditionne non seulement la protection des populations, mais également le maintien des institutions étatiques, la relance économique et la libre circulation des biens et des personnes. Le renforcement de la coopération militaire au sein de l’AES vise donc à répondre à une menace multiforme, tout en affirmant la souveraineté des États membres face à des défis transnationaux. La réussite de cette stratégie commune pourrait aussi jouer un rôle déterminant dans la crédibilité de l’organisation sur la scène régionale et internationale.
Ousmane Bah, pour L’Anlayse de la semaine – ADS