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L’Opération Sindoor face à l’alliance sino-pakistano-turque

L’Opération Sindoor face à l’alliance sino-pakistano-turque

Xi Jinping et son homologue turc, en septembre 2016 à Hangzhou, Chine.

Face à l’opération Sindoor, récemment révélée, on assiste à la mise en lumière d’une coopération militaire et géopolitique de plus en plus étroite entre la Chine, le Pakistan et la Turquie. Cette dynamique, loin d’être anodine, s’inscrit dans une stratégie régionale visant à redessiner les équilibres de puissance en Asie et au Moyen-Orient.

La Chine, principal soutien militaire du Pakistan, multiplie les transferts d’armements sophistiqués : chasseurs, drones, systèmes de défense. Ces livraisons s’inscrivent dans une logique de sécurisation du Corridor économique Chine–Pakistan (CPEC), un axe vital pour Pékin qui cherche à éviter les détroits stratégiques de Malacca et d’Hormuz, et à obtenir un accès direct à l’océan Indien.

La Turquie, quant à elle, n’est pas impliquée directement dans le CPEC mais renforce sa proximité diplomatique et militaire avec le Pakistan. Cette solidarité se traduit notamment par un soutien actif sur la scène internationale et une convergence idéologique autour d’un certain panislamisme géopolitique.

Cette alliance stratégique tripartite pose ainsi un défi sécuritaire évident à l’Inde, qui se voit confrontée à une coalition régionale potentiellement hostile, unie par des intérêts stratégiques communs. L’opération Sindoor ne fait donc pas qu’exposer un épisode ponctuel, elle révèle une tendance lourde et préoccupante dans le jeu des puissances asiatiques.

Cette coopération trilatérale s’appuie également sur une intensification des exercices militaires conjoints et des échanges technologiques. En 2023, la Turquie et le Pakistan ont mené plusieurs manœuvres navales et aériennes conjointes, renforçant l’interopérabilité de leurs forces armées. Parallèlement, la Chine a invité des contingents pakistanais et turcs à ses grands exercices multinationaux, tels que « Peace Mission » sous l’égide de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), renforçant ainsi les liens stratégiques entre les trois pays dans un cadre multilatéral.

Sur le plan industriel, cette alliance se traduit par des coopérations concrètes dans le domaine de la défense. La Turquie et le Pakistan collaborent au développement de drones de combat et de chars de nouvelle génération, tandis que la Chine fournit des composants clés et un appui technologique. Le programme conjoint de chasseurs JF-17, initialement sino-pakistanais, bénéficie désormais d’un soutien turc pour l’avionique et la formation. Cette synergie industrielle contribue non seulement à moderniser les armées concernées, mais aussi à leur autonomie face aux restrictions technologiques imposées par les États occidentaux.

Cette alliance trouve aussi des prolongements au Sahel, où la Turquie accroît son influence via des partenariats militaires et religieux, tandis que la Chine renforce sa présence économique et sécuritaire. Ensemble, elles cherchent à s’imposer comme des alternatives aux puissances occidentales dans cette région stratégique.

Karim Ouattara, pour L’Analyse de la semaine – ADS

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