Le gouvernement nigérien a annoncé le 23 octobre 2025 la fixation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à 42 000 FCFA par mois, soit environ 64 USD au taux de change actuel. Cette mesure vise à renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs dans un contexte économique marqué par des défis liés à la sécurité et à l’inflation, tout en soutenant la cohésion sociale.
L’augmentation du SMIG intervient alors que le Niger enregistre une croissance économique stable, estimée à 5,2 % en 2025, portée notamment par le secteur minier, l’agriculture et les investissements publics dans les infrastructures. Le gouvernement mise sur cette hausse salariale pour stimuler la consommation intérieure et soutenir la demande dans les secteurs formels et informels de l’économie.
Selon les autorités, cette mesure profitera directement à près de 200 000 travailleurs formels, tout en ayant un effet indirect sur l’ensemble de la population active grâce à une meilleure circulation de la monnaie dans l’économie. Les ménages disposeront ainsi de marges de manœuvre accrues pour consommer davantage, ce qui pourrait dynamiser le commerce local et renforcer la croissance des PME.
Le secteur privé, bien que confronté à certaines contraintes, est encouragé à voir dans cette décision un levier pour améliorer la productivité et fidéliser les employés. Des initiatives d’accompagnement et des incitations fiscales sont prévues pour faciliter l’adaptation des entreprises à ce nouveau seuil salarial, limitant les risques de chômage ou de contraction des investissements.
Par ailleurs, cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à améliorer les conditions de vie et à réduire les inégalités. Elle complète d’autres réformes sociales, comme l’amélioration de l’accès à l’éducation, à la santé et aux services publics de base, qui contribuent à créer un environnement plus propice à l’investissement et à la stabilité économique.
En somme, la fixation du SMIG à 42 000 FCFA constitue un signal fort envoyé aux travailleurs et aux investisseurs : le Niger cherche à conjuguer protection sociale et développement économique, tout en renforçant la confiance dans ses institutions et la résilience de son économie.
Ibrahim Gando / correspondant ADS