Ce mercredi, l’Union Africaine devrait officialiser une décision qui aura été très difficile à prendre : ne pas suivre la perspective d’une intervention militaire au Niger afin de rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir à Niamey.
Depuis le coup d’Etat militaire du 26 juillet, la perspective d’une intervention militaire planait sur le groupe de militaires, auteur du coup d’Etat. Depuis trois semaines, le général Abdouramane Tiani et ses hommes sont dans un bras de fer avec l’organisation sous régionale. Face aux graves sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO et aux menaces d’intervention avec l’appui qui se dessinait de puissances étrangères, les communiqués de Niamey ont été d’une rare ténacité.
Finalement, après l’adresse ce mardi du secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken appelant à user de la voie diplomatique, et également après celui du président russe Vladimir Poutine, l’Union Africaine vient d’adopter la même perspective.
La CEDEAO qui devrait se réunir ce jeudi dans la capitale ghanéenne pour etailler sa stratégie d’intervention au Niger, devrait selon nos informations reculer et totalement abandonner cette perspective. Elle devrait selon nos informations traiter d’un plan de médiation sur le court terme avec l’implication des leaders traditionnels et religieux du Niger, du Nigéria et du Ghana.
Ousmane Sow, pour L’Analyse de la semaine