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Ouattara candidat pour un quatrième mandat : la Côte d’Ivoire entre souveraineté, risques d’insécurité et instabilité économique

Ouattara candidat pour un quatrième mandat : la Côte d’Ivoire entre souveraineté, risques d’insécurité et instabilité économique

Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattara/ source image Google

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé sa candidature pour un quatrième mandat à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Une décision justifiée par des considérations constitutionnelles, mais qui alimente des inquiétudes persistantes sur les équilibres politiques, sécuritaires et économiques en Côte d’Ivoire comme dans l’ensemble de la sous-région ouest-africaine.

Alassane Ouattara affirme que la Constitution lui permet légalement de briguer un quatrième mandat, grâce à la réforme de 2016 qui aurait remis les compteurs à zéro. Ce même argument avait déjà été utilisé pour justifier sa candidature en 2020. À l’époque, les manifestations contre un troisième mandat avaient dégénéré en affrontements violents, faisant plusieurs victimes et ravivant le souvenir de la crise post-électorale de 2010-2011.
En 2025, malgré la stabilité apparente, la classe politique reste profondément polarisée. Plusieurs figures majeures de l’opposition, comme Laurent Gbagbo ou Tidjane Thiam, ont vu leur candidature rejetée. L’absence d’alternance crédible alimente un climat de méfiance, dans un pays pourtant présenté comme un pilier institutionnel de l’UEMOA.

Menaces sécuritaires multiples dans un contexte fragile

La Côte d’Ivoire doit désormais composer avec deux types de vulnérabilités : d’une part les menaces jihadistes venues du nord, et d’autre part, les risques de violences politiques internes pendant la campagne. Depuis l’attaque de Kafolo en 2020, les groupes liés à AQMI et au JNIM multiplient les tentatives d’incursion dans les zones frontalières du nord ivoirien. Même si les capacités de riposte ont été renforcées, le risque demeure latent.
À cela s’ajoute la possibilité de tensions urbaines pendant le processus électoral, surtout si la transparence du scrutin est remise en cause ou si des forces d’opposition appellent à la désobéissance. En 2020, les heurts pré-électoraux avaient montré à quel point les fractures politiques peuvent se traduire par des violences dans plusieurs grandes villes.

Une économie solide mais exposée aux incertitudes politiques

Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire affiche une croissance soutenue, avec des prévisions de +6 % pour 2025 selon les institutions financières régionales. Toutefois, les incertitudes liées au climat politique, combinées aux risques sécuritaires, pourraient freiner certains investissements structurants. La position du pays dans la zone CFA et son rôle moteur au sein de l’UEMOA le placent sous surveillance des marchés et partenaires.
En cas de troubles prolongés ou de contestations majeures du scrutin, des effets domino pourraient affecter les échanges régionaux, notamment avec le Mali, le Burkina Faso et le Ghana. Si la stabilité est maintenue, Abidjan pourra continuer à jouer un rôle stratégique, mais à condition que les réformes politiques et électorales renforcent la confiance des populations et des partenaires économiques.

Issa Djiguiba, pour l’Analyse de la Semaine

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