La déconflictualisation de la République démocratique du Congo (RDC) par l’élimination des conflits persistants à l’Est du pays est un enjeu sécuritaire régional majeur qui appelle à une mobilisation collective. Ainsi, l’implication des pays géographiquement proche dont la sécurité est fragilisée par la présence des groupes armés sur le sol congolais en l’occurrence le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda sont non seulement un impératif à la construction des dynamiques sécuritaires efficaces en République démocratique du Congo, mais aussi, un gage de la stabilité sous-régionale.
Pour instaurer un climat de sécurité dans cette partie du monde, il faut en amont encadrer les opérations visant à éliminer les groupes armés au Congo en mettant en place un mécanisme institutionnel pour la sécurisation de la sous-région en général et de la République démocratique du Congo en particulier. Ce système de sécurité collectif sera composé des pays des grands lacs et de l’Ouganda, que l’on pourra appeler prosaïquement « le C4 pour la paix et la sécurité » (coalition des 4 ou encore le C4).
Le C4 sera un organisme de coopération sécuritaire doté des unités d’élite équipées par les Etats parties de l’accord avec un éventuel soutien des partenaires sécuritaires africains. Ce mécanisme va permettre la conduite des opérations militaire dans les zones de conflits accompagné des programmes d’entraînement et de formation dans la perspective du partage des compétences. La coopération va s’étendre également aux échanges de renseignements. Ce mécanisme sécuritaire ne sera pas purement militaire car il faut une bonne dose civile pour éradiquer la pandémie crisogène en République démocratique du Congo, elle servira également de cadre de dialogue pour la paix à l’échelle sous-régionale. En outre, elle sera aussi dotée d’une direction en charge des projets intercommunautaires permettant le renforcement de l’intégration et de la solidarité entre les peuples de la sous-région.
En aval le Congo doit ouvrir un système de dialogue avec les groupes armés résolu à accompagner des opérations de paix, il faut également mettre en place une opération de désarmement. Le pays doit penser à un comité de réconciliation pour les zones en crise.
En effet, pour la réussite d’une telle opération, Le pays peut s’appuyer sur les intermédiaires comme les personnalités africains et les organisations gouvernementale et non gouvernementale africains.
NJOUMBA NYAMSI ERIC,
Internationaliste, panafricaniste, responsable des relations diplomatiques de convergence panafricaine