Entre janvier et mai 2025, plusieurs attaques coordonnées ont ciblé des positions militaires au Mali, au Niger, au Burkina Faso et au Bénin. Ces incidents, bien que meurtriers, mettent en lumière l’engagement continu des forces armées de ces pays face à des groupes armés actifs dans la région sahélienne.
Mali : Attaque du camp de Dioura (23 mai 2025)
Dans la région de Mopti, le camp militaire de Dioura a été attaqué par un nombre important d’assaillants affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Malgré un assaut violent et prolongé, les Forces armées maliennes (FAMa) ont opposé une résistance initiale sur le terrain. Un renfort militaire a été mobilisé dans les heures suivantes. L’attaque a causé des pertes militaires, mais les forces maliennes poursuivent les opérations de sécurisation intensive dans la région.
Niger : Attaque dans la région de Tahoua (25 mai 2025)
Deux jours plus tard, une position des forces spéciales nigériennes a été visée dans la localité d’Eknewane, près de la frontière avec le Mali. Selon les rapports, plusieurs dizaines de soldats ont perdu la vie. Les forces armées nigériennes, connues pour leur engagement dans la lutte contre le terrorisme, ont renforcé leur présence dans la zone et poursuivent leurs efforts de sécurisation, en lien avec les autorités régionales.
Burkina Faso : Diapaga (28 mars) et Djibo (11 mai)
Les Forces armées burkinabè ont également été confrontées à deux attaques d’envergure dans les régions de l’Est et du Nord. À Diapaga, des soldats ont perdu la vie lors d’un assaut mené contre un camp militaire. À Djibo, une attaque similaire a entraîné des dégâts matériels importants. Malgré ces pertes, l’armée burkinabè maintient son engagement sur plusieurs fronts, dans un contexte de pression sécuritaire intense.
Bénin – Zone frontalière du Parc W et du « Point triple »
Le nord du Bénin, notamment les zones frontalières avec le Burkina Faso et le Niger, a été visé par des attaques similaires. En janvier et avril 2025, des postes de surveillance ont été pris pour cible. Les Forces armées béninoises, engagées dans le dispositif Mirador de sécurisation frontalière, continuent de déployer des efforts soutenus pour contrôler ces zones stratégiques et prévenir toute nouvelle incursion.
Les attaques ont ciblé principalement des postes militaires frontaliers
Le mode opératoire est souvent similaire : assauts rapides et massifs, appuyés par une logistique motorisée (notamment à moto). Les forces armées régionales (de l’Alliance des États du Sahel et des pays frontaliers engagés) ont été confrontées à une pression opérationnelle importante ces dernières semaines. Par ailleurs, elles sont de plus en plus opérationnelles dans la lutte contre les groupes armées terroristes.
Résilience des forces armées
Dans chacun des cas recensés, les forces militaires concernées ont démontré une capacité de réponse, malgré des conditions difficiles et des pertes humaines. Ces événements soulignent le niveau d’engagement des armées du Sahel et des pays côtiers pour défendre leurs territoires et leurs populations. La persistance des attaques dans des zones souvent isolées montre également la complexité des défis auxquels ces forces font face, notamment en matière de coordination transfrontalière, de mobilité et de surveillance.
Ousmane Oumarou, pour L’Analyse de la semaine – ADS