Hier, mercredi 08 janvier, en début soirée, le palais présidentiel tchadien, à N’djamena, a été le théâtre d’un violent et meurtrier affrontement entre des éléments des forces de défense et un commando armé non encore officiellement identifié mais associé au groupe djihadiste Boko Haram.
L’attaque du palais a fait 19 morts, selon une annonce d’un officiel du gouvernement tchadien. À l’origine de cette attaque, un commando armé, d’environ 24 éléments selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement tchadien, également ministre des affaires étrangères. Selon l’officiel tchadien, 18 éléments du commando ont été tués mais également 1 éléments des forces de défenses tchadiens. Abderaman Koulamallah a aussi, dans la soirée et via les réseaux sociaux assuré ses concitoyens que la situation était « sous contrôle ». Il évoquait dans la même séquence qu’il s’agissait d’« un petit incident ».
Différentes sources sécuritaires mobilisées par notre rédaction évoquent une accalmie en demi-teinte après cette attaque. Pour l’une de nos sources sécuritaires tchadiennes, l’attaque est à « mettre compte du groupe djihadistes Boko Haram ». Pour rappel, les forces de défense tchadienne ont un front délicat et violent dans la région du lac Tchad, tout au long de la frontière du Nigeria, du Niger et du Cameroun.
Par ailleurs, d’autres pistes sont également prises au sérieux par les autorités sécuritaires tchadiennes. Une autre source sécuritaire tchadienne (proche du gouvernement), avec lequel nous avons échangé n’écarte pas la possibilité d’une tentative menée par un « commando opportuniste, qui a sans doute tenté d’ouvrir une brèche sécuritaire. Une tentative qui ne pouvait qu’échouer au regard du dispositif actuel. Mais c’est une attaque qui résonne comme une première tentative qu’importe l’auteur ». Cette source précise que « la volonté djihadistes aujourd’hui, c’est d’atteindre les centres de décisions » des États de la région.
N. Ousmane pour L’Analyse de la semaine – ADS – contact@analysedelasemaine.com