Après avoir frôlé une réélection dès le premier tour de la présidentielle turque, Recep Tayyip Erdogan revendique la victoire au second tour de ce dimanche. Il était face ce dimanche à son principal opposant de cette présidentielle, Kemal Kiliçdaroglu.
Un second tour de la présidentielle sans surprise
Le Président turque devrait briquer un nouveau mandat. Selon les estimations de la commission électorale turque, il obtenait 53,41% des voix après le dépouillement de 75,42% des bulletins du second tour. L’agence de presse officielle Anadolu a annoncé 52,21% des voix en faveur de Recep Tayyip Erdogan contre 47,79% pour Kemal Kiliçdaroglu, après le dépouillement de 97,12% des bulletins de vote sur tout le territoire du pays.
Une histoire qui perdure
A la tête du parti islamo-conservateur AKP (Parti de la justice et du développement), Recep Tayyip Erdogan a donné un nouveau visage à la Turquie. Malgré l’inflation et les difficultés économiques fluctuantes, la Turquie est devenue en vingt ans, une puissance diplomatique émergente entre l’occident et le moyen orient. Membre de l’Organisation du traité de l’atlantique nord (Otan), la Turquie est devenue sous Erdogan une puissance régionale non négligeable avec ses 85 millions d’habitants. Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le pays a mis en avant ses relations avec la Russie pour se positionner en puissance négociatrice. Trait d’union entre l’occident et le moyen orient, la Turquie d’Erdogan a également su se positionner pendant le conflit syrien et négocier avec l’Union européenne notamment sur la question humanitaire.
L’AKP contrôle les institutions et dresse un véritable challenge à une opposition turque qui espère également une victoire
« La nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années », a annoncé Recep Tayyip Erdogan, il y a quelques heures à Istanbul. Au même moment, Faik Öztrak, porte-parole du CHP, le parti de M. Kiliçdaroglu a affirmé « Nous protégerons les votes, les sacs de bulletins de vote et les procès-verbaux signés…Vous suivrez et empêcherez toutes les irrégularités. Vous ne quitterez pas votre lieu de service. Personne ne doit bouger jusqu’à ce que les résultats soient définitifs« .
Amadou Bah, analyste politique pour l’ADS