Dans le but de se frayer un chemin sur la scène internationale et de pouvoir participer activement à la gouvernance mondiale, le continent africain est déterminé de plus en plus à faire partie des grandes instances de gouvernance mondiale. C’est dans cette optique que l’Union Africaine (UA) intègre le G20…
En effet, le 9 septembre dernier, le G20 a officiellement accueilli l’Union Africaine (UA) comme désormais membre de l’Organisation lors d’un sommet en Inde. C’est certainement une grande opportunité pour le continent africain de se faire entendre à un niveau encore plus étendu sur la scène internationale.
Une « voix » pour tout un continent
Cela peut paraitre presque insignifiant de voir tout un continent se faire octroyer une seule « voix » au sein d’une institution internationale comme le G20. Pourtant, c’est bien un bon début pour un continent qui a besoin de s’ouvrir au monde et de participer activement à la gouvernance internationale. Pour cela, le G20 constitue un cadre propice car il regroupe l’ensemble des économies développées et émergentes du monde. Toute chose qui permettra aux Etats africains de renforcer le cadre de coopération à la fois multilatérale et bilatérale avec ces derniers.
Dans un monde dominé par la globalisation économique et financière et par la mondialisation des échanges commerciaux, le continent africain a tout intérêt de densifier son flux de partenariat avec le monde extérieur, notamment avec les pays aux économies avancées. Ces pays pourront éventuellement appuyer le continent africain dans le domaine du transfert des technologies et de la transformation de ses matières premières. En outre, c’est un excellent cadre pour booster l’investissement sur le continent et accroitre ainsi l’emploi des jeunes.
Une plus grande visibilité pour le continent
Avec ses 55 pays membres et son PIB qui s’élève à près de 3000 milliards de dollars, l’Union Africaine est toujours en quête d’espace international pour faire des plaidoyers en faveur du continent qui reste confronté à des défis aussi multiples que variés. De la lutte contre le terrorisme à la crise de démocratie en passant par les questions climatiques, l’Afrique est le continent le plus menacé au monde.
Pourtant les enjeux sont globaux et nécessitent une action commune et concertée au niveau international. C’est pourquoi le continent a besoin de multiplier les cadres de concertation internationale afin de sensibiliser le reste du monde sur les réalités du continent. Le combat pour l’égalité et la justice dans les rapports internationaux tel revendiqué par les leaders africains depuis les premières heures des indépendances jusqu’à nos jours, ne pourrait devenir réalité qu’à condition que les Etats africains acceptent de composer avec les autres Etats du monde au sein des grandes instances de prise de décisions internationales. C’est aussi dans ce sens qu’il faut voir d’un bon œil cette adhésion de l’UA au G20.
Ballan DIAKITE, Chef de la rédaction de L’Analyse de la semaine, Politologue